Podcast août 23, 2024

Tête-à-tête avec Angie et David : Discuter les systèmes d’automatisation

Tête-à-tête avec des experts de la chaîne d’approvisionnement

Dans le podcast de cette semaine, Angie et David discutent de l’automatisation des entrepôts. Ils discutent des systèmes de livraison de marchandises à personne, des systèmes de stockage et de récupération automatisés et des robots mobiles autonomes. Angie donne également quelques conseils sur la meilleure façon de mettre en œuvre un système de gestion d’entrepôt. À écouter !


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Mots-clés : Automatisation d’entrepôt, système de gestion d’entrepôt, WMS, chaîne d’approvisionnement, marchandises à la personne, robots mobiles autonomes, AMR, AutoStore

[00:00:02.190] Bonjour Angie.

[00:00:06.060] Allô David. Ça va bien?

[00:00:07.210] Oui et toi? Oui, ça va. Bienvenue à notre deuxième Tête à Tête. Merci, merci de toujours me recevoir. Dans le cadre de notre podcast, It’s the End of the Week, c’est la fin de la semaine. Je ne sais pas si on le traduit. Je ne pense pas. En tout cas, aujourd’hui, ça va être un podcast en français. Et puis, c’est ça, Eunji, toi et moi, on fait ces Têtes à Têtes. Des fois, c’est au restaurant. Aujourd’hui, c’est dans un contexte professionnel. En fait, le concept de notre tête-à-tête, c’est: Tu as une question pour moi, j’ai une question pour toi, on y répond et voilà. Ici, pour certains qui se posent la question: Vous travaillez ensemble, vous devrez connaître les mêmes choses. Comment ça, vous avez des questions les uns pour les autres. Je pense que la réalité est qu’on travaille en effet dans le même environnement, mais on a quand même des backgrounds différents. Moi, je viens d’un background qui est plus autour du design, de la conception d’infrastructures, de centres de distribution. Et toi, tu es une pure et dure de la technologie.

[00:01:03.750] De la technologie, mais je suis ingénieur industriel.

[00:01:05.870] Ingénieur industriel.

[00:01:07.140] Mais oui, j’ai tout le temps vécu dans la technologie des entrepôts.

[00:01:11.080] Exactement. Alors c’est pour ça que souvent, j’ai une question autour de la technologie pour toi et tu as une question pour moi autour des opérations. Oui.

[00:01:20.080] Ok. J’en ai une sur le bout de la langue.

[00:01:21.990] Oui, ça me brûle les lèvres.

[00:01:23.510] Ça me brûle les lèvres. On a de plus en plus d’automatisations dans les entrepôts. On les intègre facilement avec les WMS. Par contre, je me suis toujours posé la question: comment on fait pour choisir la bonne? Qu’est-ce qui guide quand il va plus vers un type de technologie ou un type d’automatisation qu’une autre?

[00:01:41.760] La question, c’est: on voit évidemment le thème de l’automatisation des opérations dans le centre de distribution est de plus en plus important et plusieurs technologies ou plusieurs systèmes existent. Qu’est-ce qu’il faut considérer pour, ultimement, trouver le bon qui est adapté à nos opérations? Exact. Ok, bonne question. En fait, c’est la nature même de plusieurs de nos mandats. La réponse n’est jamais simple, mais je vais essayer de peut-être structurer ou de qualifier un peu ceci. Donc, premièrement, c’est ça, on parle d’automatisation des activités. Je pense que je vais prendre spécifiquement la pige unitaire, parce qu’on peut automatiser de la pige unitaire, on peut automatiser de la pige à la caisse, on peut automatiser aussi la manipulation de palettes. Mais je pense que là, je pense que c’est pertinent de parler de la pige unitaire. Évidemment, le commerce en ligne est un des pilotes qui fait en sorte que les commandes, le profil des commandes, sont pigés à l’unité. Et dans ce monde-là de l’automatisation, on entend souvent le terme goods to person. Donc où les liens viennent à la personne qui prépare la commande, versus des opérations plus conventionnelles où les personnes se déplacent vers les produits.

[00:03:11.590] Mais même dans l’automatisation, on a certains systèmes où est-ce que la personne va quand même se déplacer vers les produits, mais va être assistée de robots, par exemple. Donc, avant même de classer ces types de système-là, c’est cette montée ou cet intérêt ou ces investissements dans l’automatisation des activités, vient encore là de thèmes qu’on entend, pas de plus en plus, mais qu’on entend depuis plusieurs années maintenant, vraiment qui tourne autour du fait qu’on cherche à augmenter l’efficacité de nos opérations, donc d’être plus productif, d’être capable de traiter un volume plus important par unité d’heure. On veut aussi être capable de palier au manque de main d’œuvre. Certaines tâches qui sont effectuées par les humains, si on peut en avoir certaines qui sont effectuées ou assistées par des robots Il y a ça aussi. Je dirais que le troisième point qui supporte l’intérêt vers ces technologies-là, c’est tout ce qui est bien-être et ergonomie. Aussi, les systèmes automatisés vont permettre, d’un point de vue ergonomique, de travailler que l’humain puisse être dans une position qui est peut-être un peu plus confortable, qui fait que les choses lourdes n’ont pas nécessairement besoin d’être traité trop hautes ou trop basse et ainsi de suite.

[00:04:48.350] La prochaine chose que je dirais, c’est quand on pense encore à la pigeunitaires, on reçoit des commandes, que ce soit dans le vêtement ou autres biens de consommation, que ça soit dans l’épicerie aussi. Et la commande a peut-être une, deux, trois lignes ou un, deux, trois morceaux. Ou en épicerie, on peut aller dans les 20, 25, 30 morceaux. Et on a énormément de commandes à traiter dans un laps de temps. Alors, qu’est-ce qui existe? Je classerais les… Il y a comme trois types de technologies. Encore là, il y en a plusieurs, mais je vais les classer à trois Il y a un qui a été, je ne veux pas dire popularisé par Amazon, mais il y avait Kiva Systems qui a été acheté par Amazon il y a plusieurs années et maintenant, ils ne l’utilisent qu’à l’interne, qui est un good 2 persons, donc les produits viennent vers les gens, mais c’est vraiment ces robots qui déplacent des étagères. Comme ça? Oui, exactement. Imagine une étagère qui est remplie de produits. Il peut y avoir 40, 60, même au-delà de 100 produits dans cette étagère-là. Et l’étagère est soulevée par un robot, le robot va se rendre jusqu’à une station de pige où les gens vont piger des commandes.

[00:06:10.390] Maintenant, il y a un type, un autre type, on appellerait ça des ASRS, donc Automated Storage and Retrieval System, c’est appelé des shuttals. Là, on peut s’imaginer des systèmes où il y a énormément d’étagères remplies de bacs et il y a certaines allées dans lesquelles il y a des… J’ai juste les anglicismes en tête, mais des cranes, des robots, des grues quasiment qui peuvent se promener et aller chercher des bacs et qui là encore vont amener les bacs vers une station de piche. Et finalement, de plus en plus présent et populaire, c’est les AMR, les Autonomous Mobile Robots, qui, ultimement, est un peu l’évolution du AGV, qui est le automated guided vehicle. Un automated guided cette vehicle était ce robot qui est guidé par un fil dans le sol ou des systèmes de miroirs et qui doivent tout le temps suivre le même chemin. Là, le Autonomus Mobile Robot est un robot qui va avoir les capteurs visuels et sonores incorporés au robot et qui lui permet de prendre… De naviguer. Oui, de naviguer exactement à travers des aménagements. Et ça, c’est un système, justement, qui va venir assister les les préparateurs de commandes où rapidement, on peut s’imaginer un aménagement conventionnel.

[00:07:37.860] Donc, on a des allées avec des étagères et les produits sont là. Et les gens, au lieu, vont se promener à travers ces étagères ces gammes-là, mais ultimement, il va y avoir une personne et un robot vont se rejoindre à une localisation de piges. Donc, souvent, un robot va se rendre à la localisation. L’humain va voir, va être guidé, qu’il y a une pige à va se rendre là, va le mettre dans le robot. Et là après, il peut aller faire une autre pige, mais il n’a pas besoin d’être accompagné du robot. Alors, ultimement, ces technologies-là permettent de réduire le temps de déplacement des humains qui, on sait, est une composante importante des heures payées dans un centre de distribution. Là, je dirais, on va parler de ces trois types-là dans ta question. Et encore là, la réponse de quel est le mieux? Il y a La réponse, il n’y a pas de- C’est une combinaison de ce que tu as dit au départ, le nombre de produits que tu veux sortir dans une donnée de temps.

[00:08:37.410] Je ne l’ai pas encore dit. Oup là!

[00:08:38.850] Tu es en train d’espionner mes notes? Non, mais oui, c’est ça. Exactement. Les facteurs dont on a parlé, c’est que les facteurs qui sont à considérer, c’est que quand tu regardes ces technologies-là, ils peuvent tous remplir la même mission, mais ils ont des coûts différents et ils ont des Ils ont aussi une flexibilité qui est différente. Les facteurs qu’il faut considérer, premièrement, c’est quel est le débit à traiter. Est-ce que j’ai énormément de petites commandes ou j’ai un volume qui est moyen ou même faible, si on peut dire? Un système comme le Shuttle, le ASRS, qui est un système aussi qui est parmi les plus coûteux, mais c’est un système aussi qui va être capable de… Il peut t’en sortir. Oui, parce que quand Quand on réfléchit au système goods to person, on pense en termes de présentation. Présentation à la minute ou présentation à l’heure. Donc combien de produits peuvent être présentés à la personne qui pige pour piger. Encore là, quelle est la quantité de travail que je dois accomplir dans un certain laps de temps? Ça, ça va être un des facteurs qui va permettre de dire peut-être que l’ensemble des des systèmes peuvent répondre aux besoins ou il y en a qui vont être éliminés parce qu’ils ne seraient même pas capables d’atteindre cette vitesse-là.

[00:10:06.990] Je réalise, pendant que je dis ça, il y a un autre élément que j’ai oublié, pas un élément, mais un autre type de système qui est important de réfléchir, c’est la marque qu’on connaît bien, qui est précurseur là-dedans, c’est l’auto-store. On peut imaginer encore des bacs qui sont empilés avec une grille sur le Et puis là, on a des robots qui sont capables de voyager sur deux axes et d’aller chercher des bacs.

[00:10:35.050] Peut-être creuser, le prendre, le remonter, l’amener.

[00:10:37.480] Et potentiellement le tasser pour aller chercher d’autres qui sont en dessous. Donc, il y a peut-être des manipulations des fois qui sont faites et qui ne servent pas à apporter des produits aux personnes qui pigent. Mais pourquoi on empile des produits? C’est que ça nous permet justement d’avoir une densité qui est assez… En fait, le système le plus dense qu’on peut imaginer.

[00:10:57.120] Tu n’as pas d’espace ou des allées où est-ce que les grues ont besoin de se déplacer. Tout est empilé l’un par-dessus l’autre, puis on creuse pour aller les chercher. Oui.

[00:11:06.550] Puis là, il y a d’autres compagnies, si on peut penser à Tabotex, il va y avoir des versions de ce système-là. Ou est-ce que oui, là, peut-être, on a ce qu’on appelle des cheminées Plusieurs compagnies ont leur version qui ont des densités qui varient et pas des configurations, mais justement des designs qui varient, mais l’idée est la même. Là, je suis reculé en arrière pour dire qu’il y avait aussi ce type de technologies. Quand je reviens à qu’est-ce qu’il faut réfléchir, ce sont des systèmes, je prends l’exemple du AutoStore qui n’est pas celui qui va avoir le meilleur débit ou throughput, mais son avantage, lui, va justement être d’avoir une densité qui est quand même impressionnante ou la meilleure densité qu’on peut aller chercher. Alors là encore là, est-ce qu’on est en train d’installer? Est-ce qu’on considère installer de l’automatisation dans des installations existantes ou est-ce qu’on va construire en fonction du système? Ça, c’est un facteur qui peut aussi influencer quelle technologie est-ce qu’on va regarder. Le coût en est un, Évidemment, selon quand on veut justifier un projet, de voir qu’est-ce qui est justifiable en termes d’investissement dans cette technologie-là. On parle aussi de…

[00:12:28.940] Il faut Je dirais la flexibilité. Flexibilité, c’est un terme quand même assez large. Mais encore là, si on pense à un aménagement, je vais donner un exemple. Quand on parle d’un brownfield, on installe des opérations dans un bâtiment existant. Ça se peut qu’on ait à composer avec des obstacles ou un espacement de colonnes qui n’est pas idéal comme si on bâtissait un centre de distribution Sur un terrain vide. Oui, c’est ça. Ou à la fin pointe, où est-ce qu’on a un espacement, qu’on sait que ça, c’est idéal. On pourrait avoir… On est en train d’aménager dans un bâtiment qui est anciennement une usine de production, où dans ce cas-là, la configuration des colonnes est beaucoup moins importante parce que ce n’est pas des allées qu’on doit laisser sans obstruction. On est capable de monter des lignes de production autour des colonnes. Là, c’est la même chose ici. Si on doit composer avec un aménagement ou un bâtiment qui n’est pas optimal pour la distribution, il y a des systèmes encore là comme l’auto-store ou les AMR qui vont nous permettre de minimiser les pertes ou de minimiser à quel point on se distance d’un aménagement optimal parce qu’on est capable de prendre ces systèmes-là et de les aménager d’une façon qui est plus flexible.

[00:13:59.350] Et puis des fois, un autre point à considérer, c’est, je me suis amuse de l’anglicisme, mais single point of failure. Donc, des fois, on a des systèmes qui représentent que s’ils brisent ou s’il y a un problème à un endroit toi, tout d’un coup, on n’a plus accès à énormément d’inventaire. Versus d’autres, si on pense au AMR, que dans le fond, j’ai toujours accès à tout mon inventaire.

[00:14:25.540] Tu tenses les robots, puis tu envoies des humains.

[00:14:27.820] Oui, exactement. Ou j’ai une portion de ma flotte qui n’est pas capable d’opérer, mais le reste est capable. Peut-être ma productivité va chuter, mais je ne suis pas… Arrêté. Oui, arrêté, exactement. Et le dernier point à considérer, là, c’est toi qui pourrais m’en parler davantage, mais c’est l’aspect intégration de technologies. En fait, dans toutes les solutions qu’on mettrait en place, ça vient avec une complexité d’intégration, évidemment, comme tu le sais. J’aurais quasiment tendance… Je lancerais quasiment la question à toi, c’est: est-ce qu’à travers ces différentes technologies-là, est-ce que la complexité d’intégration varie aussi ou non? On pourrait dire que sensiblement, cette intégration-là est similaire que je prenne un système A, B, C ou D.

[00:15:15.900] Moi, à date de tout ce que j’ai fait avec l’ID, c’est très similaire où ce qu’on doit envoyer au robot, à la machine, à la ASRS, c’est une tâche. Le WMS continue de faire son algorithme d’allocation d’inventaire de définir où sont les meilleures options, les meilleures zones pour piger. Par contre, quand le système de WMS prend la décision que ça doit se passer dans la ASRS, il envoie sa tâche. Il y a des formats différents d’envoyer cette tâche, mais ça revient tout le temps à: Je t’envoie une tâche. Une fois que le robot, la machine a traité la tâche, elle me reconfirme une complétion, que la tâche est bien complétée, quantité complète, quantité partielle, où finalement, je n’ai pas trouvé le produit. C’est vraiment du C’est quasiment du binaire: oui, non, oui, non, oui, non.

[00:16:02.750] Je pense qu’on pourrait dire que, encore là, dans la mise en place d’un système de Pigeunetaires automatisé, l’intégration technologique est extrêmement importante et relativement complexe, mais pas assez différente d’une technologie à l’autre. Juste pour conclure ou faire un résumé, premièrement, justement, il faut voir quelle partie de notre Cette opération pourra être automatisée. Et là, quand on commence à regarder les systèmes, est-ce que j’ai besoin d’un débit super important? Je vais regarder certaines technologies, peut-être plus du côté Shuttle. Ou sinon, j’ai un débit qui peut être traité par n’importe lesquels des systèmes qui existent. Là, je vais peut-être vouloir miser sur ce sur quoi j’accorde plus d’importance. Est-ce que c’est être capable d’être dans, c’est d’avoir, d’utiliser le pied carré le plus petit possible. Ou non, c’est un autre avantage que j’ai oublié de mentionner par rapport au AMR, c’est que en fait, c’est des systèmes qui se déménagent beaucoup plus facilement. Parce que le AMR, n’est pas Un système qui est ancré dans nos installations, mais bien des robots qui se déplacent. Alors si on pense un peu plus loin dans le futur, qu’on se dit que je veux déménager, on sait que ce système-là peut venir avec nous, ce qui n’est pas le cas d’un SOS.

[00:17:29.560] C’est Ce n’est pas du tout déménageable ou c’est très complexe à déménager?

[00:17:33.740] C’est juste que… Ça serait un projet quand même complexe, mais juste le fait d’avoir le temps qu’on arrêterait nos opérations pour être capable de déplacer, ce n’est pas… Moi, je ne l’ai jamais vu. Je ne l’ai jamais vu de déplacer un RAS. Je ne dis pas que ce n’est jamais arrivé. C’est l’analogie que je ferais. Il y en a qui demandent: Est-ce que je peux augmenter la hauteur de mon centre de distribution? Techniquement, oui, tu peux augmenter le billing. Qui ouvre le… Je l’ai Je n’ai jamais vu. Je n’ai même pas répondu à ta question, mais j’espère que ça guide un peu comment y réfléchir.

[00:18:09.550] L’espace, on le condense, ou on a un peu plus d’espace. La hauteur que tu viens de dire. Après, déménagement, aussi le nombre de true put, dans le fond, de débit de sortie, combien tu en as besoin d’avoir. Puis je n’avais pas pensé les allées. Je ne savais pas que c’était ça la différence. Je pensais qu’un auto store, c’était un A, S, R, S.

[00:18:28.550] Oui, moi, Oui, c’est un R, S. R, S, c’est un terme générique qui veut dire que j’automatise la mise en localisation et le retrait, le retrieval. C’est juste que là, après, j’ai des façons différentes de le faire. Ok. Mais merci beaucoup. C’est ça. Moi, j’ai une question pour toi. Vas-y. J’ai une question pour toi. Alors toi qui travaille dans le monde des WMS, mais c’est un peu une double question. C’est qu’est-ce qui est… En fait, je vais juste la regarder encore parce que je l’ai écrit en anglais. Mais oui, c’est ça. Avec les clients avec lesquels tu travailles, c’est quoi le plus grand écart entre la… Comment je pourrais dire?

[00:19:13.860] La réalité d’implémentation versus qu’est-ce qu’ils ont?

[00:19:18.770] Mon terme, c’est misconception, right? C’est ça, c’est qu’ils ont certaines attentes par rapport à l’implantation du WMS, puis après, il y a la réalité. Puis toi, quand tu rencontres ça, c’est où est-ce que tu vois qu’il y a un un écart important entre ce qui pense que c’est et ce que c’est réellement?

[00:19:37.230] On assume rapidement que d’apprendre un logiciel, c’est facile. Surtout qu’en plus, on en a partout, on a des téléphones à nos bouts de main, n’importe qui peut apprendre. Mais quand tu gères complètement une entreprise, un entrepôt, effectivement, ceux qui ont des tâches plus simples ou est-ce que c’est juste d’aller récupérer le produit, de le mettre sur la palette, de le déposer, il n’y a pas de temps à prendre parce que c’est trois questions. Ça va toujours être: scanne la localisation, entre la quantité, scanne la palette à laquelle ça va. Ça se résume à ces des tâches répétitives. Par contre, quand c’est le temps de le configurer, de planifier, de bâtir des chargements L’utilisation du logiciel doit s’apprendre. L’exemple que j’aime tout le temps faire, ce n’est pas du jour au lendemain que tu as appris à pédaler à deux roues. On commence avec nos quatre petits trous, puis à un moment donné, on les enlève quand on commence à être habitué, puis ça prend une coupe de fois avant. Ça dépend des parents. Ça dépend des parents.

[00:20:34.490] Ça dépend des méthodes, mais oui, on peut dire que les petits trous, on commence avec ça.

[00:20:40.380] Tu tombes, tu te pratiques et tu reviens. Il y a énormément de temps qui est sous-investi dans le test de l’application. Les gens pensent que tester veut vérifier que le système fonctionne bien, mais tester vient avec cette fonctionnalité-là, mais aussi apprendre à l’utiliser, à naviguer à travers de celui-ci. Je me Je ne me souviens plus c’est quoi que je viens de scanner, parce que dans les tests, c’est un peu plus abstrait. Là, on n’est pas tout le temps dans l’entrepôt en train de faire des tests. Chercher son license plate ou son étiquette dans l’application, c’est quelque chose que tu ne vas pas te faire former à chercher ton license plate. Par contre, tu vas en avoir besoin tous les jours. Il va y avoir des gens qui vont arriver: Mon Dieu, j’ai déchiré mon étiquette, peux-tu me la retrouver? Et c’est des activités qui vont se passer. À force de faire des tests, les gens vont devenir plus familiers avec leurs solutions et le maîtriser plus. Et ce que ça va nous faire, c’est que le go live va être plus facile. Parce que dans tous les cas, le go live, il arrive en même temps pour tout le monde.

[00:21:37.770] Si tu n’as pas pris le temps à tester, tu ne t’es pas familiarisé avec l’opération, le système, sur le go live, tu as beaucoup moins de temps pour répondre à toutes tes questions. Ce qui va faire que la journée J, ta montagne à monter, à répondre à ton équipe, à fournir le travail sur le plancher, va être beaucoup plus importante et probablement va créer des ralentiments, puis il y a probablement des commandes qui ne vont pas bien sortir.

[00:22:02.900] Si je peux me permettre pour l’auditoire, juste pour… Je vais faire ça très rapidement, mais on dit: OK, une entreprise dit: On va implanter un système de gestion d’entreprise, un WMS. Donc, on a pris la décision, c’est lequel on va implanter, on a nos équipes de travail. Là, on dit: OK, je dois définir pour chaque processus comment ça va fonctionner. Après, une fois que ça, c’est approuvé, on va configurer le système. Donc, on va l’installer, on va faire tout ce qui est architecture. On s’assure que techniquement, ça fonctionne, mais après, on va le configurer selon ce qui a été accepté. Puis après l’avoir configuré, c’est là où est-ce qu’on va faire des tests et de la formation. Et après la formation, on va dire: OK, on est prêts, let’s go, on opère avec nos nouveaux systèmes. Puis là, toi, ce que tu dis, c’est que plusieurs organisations qui mettent ça en place, elles se disent: C’est ça, je vais le configurer. Une fois qu’il est configuré, ça va fonctionner. Ça va On sait ce qu’on va faire, on l’a configuré comme on a dit, let’s go. Mais là, tu dis, il n’y a pas assez d’importance.

[00:23:08.010] Ou encore là, ce n’est pas qu’il n’y a pas assez d’importance, mais justement, leurs attentes et qu’on est prêts. Mais ce que tu dis, c’est: On est rarement prêts.

[00:23:15.040] On est rarement prêt. On n’a pas mis l’équipe en place, qui est habituellement une équipe de super utilisateurs. Donc, je dirais 20% du staff dans laquelle vous avez, qui va diriger des équipes, qui assistent, qui participent, qui vont passer. Ça a beaucoup une journée par semaine à s’essayer de se donner des exemples, prendre des vrais cas d’exception qui arrivent dans la vraie vie. Parce que quand tu n’as pas le système ou tu as un système plus simple, à chaque fois que tu as une question ou une interrogation, c’est souvent le cerveau qui va prendre la décision. C’est une action humaine de faire. Dès qu’on met des règles ou on fait des règles informatiques ou de la création de tâches automatisées, ça suit un algorithme mathématique. Si tu ne l’as pas tout testé, tu pensais que c’était comme ça, mais après ça, tu te rends compte que Je ne sais pas, sans faire exprès, il y a 50% de tes produits, tu n’as pas pris ta longueur sur la bonne manière. Tu vas tout le temps te ramasser avec des palettes pas bien dimensionnées. Mais le système fait bien ce qu’il avait prévu. C’est une erreur de data qui fait que ça sort tout croche.

[00:24:16.810] Mais si tu ne l’as pas testé au moment que tu avais cette opportunité, tu vas juste te ramasser au go live avec soit des palettes trop pleines ou des palettes à moitié vides. Puis là, tu ne vas juste pas être capable de fournir dans la livraison de tes commandes cette journée.

[00:24:28.690] Ça va générer beaucoup de frustration. Oui. Pour moi, la solution qui me paraît très simple à ça, mais qui n’est sûrement pas toujours le cas, c’est ultimement, c’est de dire formation, formation, test, test, test, test, test, formation, formation, formation. Alors toi, comment est-ce que quand tu travailles encore avec tes clients, comment est-ce que tu réussis à passer ce message-là? Parce que justement, leurs attentes, c’est: OK, on va y aller. Puis là, tu dis: Non, non, time out, il faut allouer plus de temps, il faut aussi… C’est ça, il faut allouer plus…

[00:25:04.240] Dépendamment du type de client, j’ai comme trois, quatre stratégies. Si je vois que les gens sont vraiment désintéressés, je bloque la prochaine phase. On ne va pas commencer la formation tant et aussi longtemps que là, je mets le fardeau sur notre client de me démontrer qu’il comprenne bien le système. Parce que sinon, si on va trop vite, puis que les super utilisateurs ne comprennent pas, j’ai bien beau montrer à un picker comment ça marche. Si la personne ne sait pas comment relâcher des tâches de piges, la personne qui pige ne pourra pas piger. Ça, c’est une de mes options. Deuxième, j’utilise d’autres clients qui eux sont déjà live, que les opérations fonctionnent bien. Je dis: Tu pourrais-tu faire un petit meeting avec mon client? Il y a de la difficulté à comprendre l’avantage de faire des tests, d’être bien impliqués dans cette période-là. Souvent de l’entendre de la bouche de quelqu’un d’autre qui l’a vécu aide.

[00:25:51.230] Qui a eu un succès ou peut-être pas un échec, mais un goal plus difficile.

[00:25:56.900] Ça réaligne les chakras. Ou bien souvent, c’est que les gens sont tellement stretchés dans le travail qu’ils ont à faire, qu’ils veulent bien le faire, mais ils ne sont pas libérés dans leurs tâches quotidiennes. Ce que je fais habituellement, c’est que je vais voir le stakeholder, puis je leur dis: heureusement, pour que votre goalage soit on time et en budget, vous devez libérer vos ressources, sinon vous devez embaucher des gens externes ou d’ajouter d’autres ressources, parce que dans tous les cas, vous êtes juste en train de rouler dans le beurre. Il ne va rien se passer. C’est souvent ce qui se passe, que ça dure pendant un peu plus longtemps, un an et deux ans. Puis à la fin, ça coûte plus cher dans leur implémentation totale.

[00:26:39.660] Versus de mettre l’investissement en temps et en argent au début. Oui. Donc, l’ultimum, tu es là pour les protéger d’eux-mêmes. Oui. Parce que souvent, on va assumer que les intentions sont toujours bonnes et que les gens ont hâte, mais en effet, tu es là un peu pour les protéger, qui n’aillent pas trop vite à la prochaine étape.

[00:27:01.860] J’essaie de guider le plus possible.

[00:27:04.100] Après, c’est le client qui décide.

[00:27:05.560] Après, c’est toujours le client qui décide.

[00:27:07.980] C’est délicat, après, aussi de dire: Je vous l’avais dit.

[00:27:10.880] Oui, on glisse d’une manière différente.

[00:27:13.590] Oui, c’est bon. All right. Quelque chose, tu veux ajouter?

[00:27:17.310] Non, ça fait le tour. Merci pour ta question, très pertinente.

[00:27:21.390] Très pertinente. Merci. Merci, Angie. On pourra se reprendre pour le tête-à-tête partie 3 éventuellement?

[00:27:29.720] Avec plaisir.

[00:27:31.080] All right. Merci, Angie. Au revoir.

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